07.02.2014 ~ Article CONTREPOINTS : les contre-arguments du maire
Publié le 14 Février 2013
Réactions du maire de Vars Pierre Eyméoud suite à l'article du 28 janvier 2014 « Vars tempête provoquée pour porter atteinte à la vérité et à la démocratie locale » publié par le journal en ligne libéral Contrepoints.
"Le contexte électoral ne doit ni salir les hommes, ni salir une destination touristique, ni écoeurer tous ceux qui veulent s’engager dans la vie publique locale. Cette année Vars a encore progressé en bondissant de 10 places dans le top 50 des meilleures stations alpines de ski française (cf. Dauphiné libéré du 05/012/13) et maintient ainsi aux côtés de Serre-Chevalier sa place de fleuron des Alpes du Sud."
Par Pierre EYMEOUD, Maire de Vars.
L’article : Vars est un charmant petit village d’à peine 650 habitants, lien entre les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence, surtout connu pour sa célèbre station de ski. Et pourtant … Malgré des airs paisibles, la commune connait quelques remous moins médiatiques que sa voisine Risoul dont le délégataire des remontées mécaniques est en redressement. Dirigée depuis 1989 par Pierre Eyméoud, ancien conseiller général, ancien président du Parc Naturel Régional du Queyras (dont Vars est sortie suite à son éviction…), ancien président de la communauté de communes, la commune poursuit son irrésistible déclin et est un exemple discret de mauvaise gestion.
En réponse :
Vars est une station de ski exemplaire maîtrisée par sa population : pas de grand groupes décideurs, mais un Conseil Municipal majoritaire dans la société des Remontées Mécaniques, un Office de Tourisme local et une SEM de commercialisation performante pour que, tous ceux qui le veulent, aient accès au marché des Tour Operateurs et à la vente en ligne.
L’article : Une station presque à l’abandon . une situation tout de même assez alarmante car les touristes ou les voyageurs de passage ne manqueront pas de remarquer des friches touristiques : une en plein coeur de la station loin des 25 millions d’euros d’investissement annoncés en grande pompe par son maire . une autre en haut de la station sur un site pourtant préservé où le visiteur peut découvrir des routes non goudronnées, des chalets non terminés et une série de panneaux indiquant des permis de construire de bâtiments qui ne verront sûrement pas le jour . un UCPA abandonné . un centre de loisirs « les Carlines » que le Conseil Général du Loir-et-Cher a décidé de fermer à la fin de l’hiver 2014, et une UTN (lisez Unité Touristique Nouvelle) jamais réalisée malgré une autorisation délivrée en 2008… Bouygues s’est retiré et on les comprend.
En réponse :
Un véritable projet UTN (Unité Touristique Nouvelle) de requalification du centre station avec ODALYS prestige, après ski, commerces… permis de construire purgés du recours des tiers. Attente des travaux.
- Sur le haut de la station, des constructions de haut niveau (chalets), un hôtel 4* dont les travaux ont débuté, une résidence de tourisme 4* (permis purgé) gros permis en cours, nombreux dossiers en cours, de gros chantiers reprennent au printemps.
- Des solutions de reprise sont à l’étude pour les Carlines.
- Un partenaire de Bouygues défaillant n’a pas permis à ce jour la réalisation de ce projet. UTN toujours valable (permis attaqué ayant entraîné des retards).
L’article : Absence d’investissement. En se promenant, on y retrouve une ambiance vintage : un vieux télésiège deux places que ni la société des remontées mécaniques ni la mairie n’ont les moyens de rénover, des parkings encore non goudronnés, l’un en plein centre de la station et l’autre dans le village de Sainte-Marie, coeur administratif de la commune, un projet de centre médical en stand-by, une piscine à l’agonie dont le projet de rénovation ne cesse d’être reporté, un bâtiment branlant modestement appelé « maison des jeunes » et un projet de créer un office de tourisme abandonné malgré 600.000€ déjà investis. Pour compenser, la mairie investit dans des ralentisseurs totalement inadaptés, la route est très fréquentée par les cyclistes allant au col de Vars, le grand Contador a pu en faire l’amère expérience lors du passage du Dauphiné Libéré en juin 2013 avec une chute très spectaculaire.
En réponse :
- Un projet très ambitieux de Remontées Mécaniques est en suspend du fait de la géologie très délicate de la montagne de la Mayt
- Un magnifique projet regroupant les Remontées Mécaniques (SEDEV), VarsTour, l’Office du Tourisme, le central de secours RM toujours d’actualité, très longue concertation avec les partenaires et le Conseil Municipal. Concours national d’architecture et permis toujours valable.
- Un centre médical à créer relevant de la communauté de communes au sens de la loi et non de la Commune de Vars. La commune de Vars très volontaire a proposé de mettre à disposition un lieu, un droit à construire ainsi que la prise en charge du déneigement, de l’éclairage et de la voirie du futur centre.
L’article : Un site naturel en péril. Le val d’Escreins est un des sites les plus beaux que l’on puisse trouver, une petite vallée perdue donnant sur le sommet de la Font Sancte, véritable paradis pour les familles ou les randonneurs, des chevaux en liberté s’y promènent. Un véritable potentiel sous-exploité : - Une route qui ne cesse de recevoir des chutes de pierre : en 2012, suite à un éboulement, des travaux ont été entrepris pour réparer la route si bien qu’aucune sécurisation de celle-ci n’a été réalisée, malgré un engagement de la commune à le faire. - Une cabane d’accueil des touristes peu engageante : chaque année, la mairie embauche pour deux mois des saisonniers afin de guider les touristes, mais avec une cabane branlante qui mériterait sérieusement une rénovation. - Des ruines de l’ancien village de Basse Rua à l’abandon : de nombreux effondrements et aucune mise en valeur malgré une tentative d’éclairage nocturne jamais achevée. Le site est donc menacé d’être inexorablement détruit.
En réponse :
- Toutes les études menées avec le RTM (Restauration des Terrains en Montagne) sont achevées et un programme pluriannuel de travaux est en cours
- Le Val d’Escreins est valorisé par des sentiers à thème et la Commune ne souhaite pas d’équipements lourds dans sa réserve de nature.
- La Commune ne souhaite pas que le Val d’Escreins soit habité en dehors du refuge : les ruines font partie du patrimoine.
L’article : Des finances plombées par une mauvaise gestion. La station est loin de son lustre d’antan même si elle accueille encore quelques célébrités. Le problème : des finances plombées par un emprunt contracté fin 2011 (près de 4 millions d’euros) et n’ayant donné lieu au final à aucune réalisation concrète. Le directeur général de la mairie et sa comptable se sont trompés sur l’évaluation ; le maire, lui, n’a pas voulu faire de réalisation. Bilan : une erreur qui coûte cher au contribuable local. La commune bénéficie donc d’un bon fonds de roulement mais qui s’amenuise au fur et à mesure tout comme ses capacités d’autofinancement du fait du poids de la dette. Ainsi sa capacité d’autofinancement nette dépassait difficilement les 220.000 € en 2012 (soit divisée par 5 par rapport à 2008 !) pour un budget 2013 annoncé à près de 25 millions d’euros ! Cela signifie clairement que la commune ne pourra financer ses investissements futurs sans nouvelles recettes ou emprunts. Deux budgets annexes en déficit (eau et remontées mécaniques) ont d’ailleurs été votés dans le plus grand secret sans que la préfecture et le trésor public ne s’expriment. Cela aurait pourtant intéressé les chambres régionales des comptes, comme exemple de très mauvaise gestion.
En réponse :
- Délibération du 11.12.2011 adoptée à l’unanimité dans le cadre de la politique de la CDC (Caisse des dépôts et consignations) envers les collectivités (cf. CR CM - Délibération) conformément à la circulaire préfectorale du 28/11/2011 incitant à recourir à ce dispositif dans un contexte de pénurie des prêts aux collectivités locales. Il n’y a pas erreur d’évaluation à fin décembre 2011 et d’ailleurs la CDC n’aurait pas prêté à la Commune en ce cas. De plus un cabinet financier a été mandaté pour superviser la souscription de cet emprunt
- Délibération à l’unanimité de suspension du projet OT en date du 4 avril 2012. Mais permis toujours valide. Attente du commencement des travaux Odalys pour fixer définitivement le coeur de la station.
- Délibération 27 mars 2013 approbation à l’unanimité et publiquement des BP 2013. Du fait de l’importance du fonds de roulement du budget principal, les budgets annexes Remontées mécaniques et eau-assainissement ont été votés sans consolidation de leurs besoins d’emprunts à l’initiative du DGS précédent comme cela ressort de ses emails à ce sujet avec la Trésorerie.
- La tenue des budgets de Vars est très bien notée par la Trésorerie Générale.
L’article : Une dette qui explose. La dette représente plus de 10 millions d’euros soit 15.000€ par habitant, faisant figurer la commune au peu envié 24ème rang des communes les plus endettées suivant ce ratio, sans avoir néanmoins les recettes annuelles garanties qu’ont les communes encore plus mal classée qu’elle.
En réponse :
Il est ridicule et manipulateur de ne pas comparer la dette avec des stations analogues. Vars est correctement placée selon ce critère (cf. les finances 2010 des communes de 2000 habitants. Données des communes touristiques stations de sports d’hiver ministère des finances). A la lecture de l'état de la dette et du diagramme de l'extinction du capital, on constate que :
- La dette s'éteint sur 14 ans soit une durée courte ;
- La dette diminue de 20% en 2016 soit dans 2 ans ;
- La dette diminue de 50% en 2017 soit dans 5ans.
L’article : Une gestion des ressources humaines hasardeuse. La situation, hélas, ne s’arrête pas là : des errements très forts en matière de gestion du personnel, non seulement sur le plan quantitatif mais qualitatif. En l’espace de 4 ans sont partis un directeur des remontées mécaniques, un chef des pistes, un directeur d’office de tourisme, deux directeurs généraux des services (dont l’un est revenu !), deux directeurs des services techniques, un chef de police municipale… Avec un tel mouvement de cadres, ce ne sont plus les valses de Vienne mais les Valses de Vars ! La mairie ne dépasse pas la trentaine d’agents mais avec moins de 30 permanents et des effectifs étrangement répartis : 8 permanents aux services techniques contre 9 administratifs permanents : bienvenue au royaume des cols blancs ! La fille du premier adjoint délégué aux finances est d’ailleurs employée à la mairie en tant que comptable et responsable des ressources humaines : cherchez l’erreur ! La police municipale aura dû attendre septembre 2013 pour enfin bénéficier de locaux avec de l’eau courante et des toilettes ! Chance que n’ont hélas pas les bergers à qui la mairie refuse la rénovation des cabanes d’alpage malgré des subventions accordées par le département à hauteur de 80%…
En réponse :
- Il est sain que les personnels continuent leurs carrières y compris ailleurs qu’à Vars.
- Recrutement de saisonniers aux Services Techniques durant l’été (délibération avril 2013) et durant l’hiver (délibération de octobre 2013) représentant environ 3 Equivalent Temps Pleins supplémentaires ce qui porte les effectifs de 8 à 11 agents aux Services Techniques.
- Parmi les effectifs administratifs, 2 agents sont affectés quasi-exclusivement aux besoins des ST : l’agent chargé des marchés publics et du secrétariat du DST, et la chargée de mission de projet développement avec le montage des dossiers et les relations avec les maîtres d’oeuvre. Ainsi les effectifs correspondant aux missions des ST s’élèvent à 13 agents.
- Parmi les 7 agents administratifs, les postes sont les suivants : 1-accueil 2-agence postale et bibliothèque 3-vie associative et services à la population (état civil, aide périscolaire) 4-secrétariat général 5-urbanisme et foncier -6 DGS -7 Comptabilité.
- Le père de la comptable est adjoint à l’urbanisme et aux travaux. La comptable n’est pas DRH mais chargée de la paie et de la gestion administrative des dossiers des agents. Les fonctions de DRH et de directeur financier reviennent au DGS.
- La Police Municipale disposait de locaux avec réfectoire et WC distincts du bureau d’accueil. Aujourd’hui le service est regroupé.
- La commune travaille en parfait accord avec ses agriculteurs (groupements pastoraux conventionnés).
L’article : Un directeur général des services surpayé. Après le départ obscur du directeur général des services recruté en mai 2012, son prédécesseur est venu le remplacer après un passage assez houleux et très contesté à la communauté de communes. Bilan de l’opération : un nouveau salaire avec voiture et portable de fonction, à 7.000€ net par mois (contre 4.000 en moyenne pour des directeurs de stations équivalentes voire supérieures) et le droit de faire des vacations sur son temps de travail au profit d’autres communes ou même du centre de gestion. Un tel coût est totalement insupportable pour la commune car il représente près de 120.000€, sans compter la voiture de fonction, soit près de 3000€ par an calculé sur la base de l’avantage en nature (coût d’achat de la voiture multiplié par 12% suivant le barème Urssaf). On y ajoute un téléphone de fonction et les différentes notes de frais soit plus de 123.000€ par an. Revenir sur des bases normales de salaires (50 % en moins) et adaptées permettrait ainsi à la commune d’augmenter sa capacité d’autofinancement de 30% : une économie non négligeable… Salarié du public, si vous avez la sécurité de l’emploi, sachez que vous pouvez aussi bénéficier de gros salaires sans forcément en avoir les compétences.
En réponse :
- Selon l’avis N°365139 du CE du 25/09/2013, un agent contractuel comme le précédent DGS peut toujours être remplacé par un titulaire. C’est un principe général de la fonction publique.
- Il est de notoriété publique que durant ce mandat, la communauté de communes du Guillestrois a connu : 4 DGS officiels + 1 DGS ayant fait un intérim d’un an...Dans ces conditions, il est difficile d’imputer le turn-over à l’actuel DGS de Vars.
- Arrêté de nomination du DSG de Vars en octobre 2013 comme DGS de 20 000 à 40 000 habitants conformément à l’arrêté préfectoral de sur classement touristique en date du 5.04.2004, soit sur la même grille de rémunération que son prédécesseur contractuel fixée par délibération du 23 mai 2012. Même régime indemnitaire de PFR du cadre d’emplois des attachés territoriaux institué pour son prédécesseur par délibération du 25 juillet 2012. En intégrant les primes réservées aux titulaires, il est impossible d’arriver à 7 000 net mensuel.
- L’actuel DGS fait des vacations d’enseignement en Faculté et de Jury. Il a toujours déposé des congés et donc en aucun pris sur son temps de travail.
- L’actuel DGS ne bénéficie pas d’un logement de fonction comme son prédécesseur (cf. délibération du 23 mai 2012). Il bénéficie d’un tel portable de service et d’un véhicule de service (et non de fonctions) car ses coordonnées figurent sur le plan communal de sauvegarde déposé en Préfecture (cf. extrait) ce qui induit d’être disponible en permanence (astreintes de direction) dans une station de sports d’hiver et d’été. Ce véhicule pour nécessité absolue de service est conforme à l’article 21 de loi 90-1067 du 28/11/1990 relatif à la FPT. L’actuel DGS n’a pas de note de frais .
- Compétences professionnelles de l’actuel DGS : Docteur en droit public 2004 – Thèse portant sur la gestion des domaines skiables Lyon2 mention TH à l’unanimité du jury / DEA d’Administration Publique – Lyon2 mention Bien 1998 / DESS en GRH – Lyon2 mention Bien 1997 Lyon2 / réussite examen professionnel attaché principal territorial 1995- Ancien DGA d’une station majeure des Alpes du Nord.
- Compétences professionnelles de la comptable : BTS comptabilité gestion 1995 – niveau DECF 1997 – 2 ans d’expérience en cabinet comptable – concours d’adjoint administratif territorial 2002- concours rédacteur territorial 2009 – examen professionnel rédacteur chef 2009.
L’article : Des satellites favorisés. L’office de tourisme certes associatif, financé à hauteur de 2 millions d’euros annuel par le contribuable local compte… 17 permanents ! On ne compte bien sûr pas les saisonniers parmi lesquels figure en été un adjoint au maire. Parmi les autres satellites figure la SEM Guiltour qui bénéficie d’une subvention annuelle de la mairie via l’office de tourisme : plus de 100.000€ sur la ligne « office de tourisme, centrale de réservation » et un directeur dont le salaire serait aux alentours des 10.000€ mensuel. La société des remontées mécaniques peine à finir ses exercices comptables et ne peut plus vraiment financer ses investissements. Son directeur qui bénéficie de deux logements de fonction (un pour lui et un pour accueillir sa famille et ses amis) paraît impuissant, il est vrai qu’avec les forfaits-saison offerts par le maire-président de la SEM à ses amis et éventuels électeurs on est très loin du compte. La liste des forfaits de ski distribués gratuitement par le maire-président de la société des remontées mécaniques est fixée sur des règles obscures. On sait juste qu’en décembre, ils sont nombreux à faire la queue devant le siège des remontées mécaniques pour obtenir leur précieux sésame…On s’interrogera aussi sans avoir de certitude sur les coûts annuels de réparation des vieilles remontées. Gageons que la situation ne peut que s’améliorer pour cette station de la Forêt Blanche.
En réponse :
10 permanents sont embauchés à l’office du Tourisme
- Une convention OT – SEM Varstour (Guiltour) détermine que la SEM Varstour verse à l’OT une somme quasi équivalente à la subvention versée par la Mairie à l’OT pour accompagner les actions de commercialisation sur les réseaux professionnels.
- L’annonce d’un salaire de 10 000 € concernant le Directeur de Guiltour est un mensonge éhonté (la
masse salariale mensuelle de l’entreprise s’élève actuellement à 13.000 € pour les 6 salariés dont le directeur).
- Le Directeur de la société des Remontées Mécaniques dispose d’un appartement de fonction et d’un local de rangement ski et autres.
- La commune n’a pas appliqué à ce jour de servitude loi montagne pour les implantations de pistes, Remontées Mécaniques, neige de culture sur les propriétés varsincques. La contrepartie de l’utilisation des sols se transforme en forfaits selon des règles très claires. Les enfants du Club ont la gratuité des remontées mécaniques ainsi que tous les enfants de Vars durant leur scolarité.